Crédit photo : Julien Le Bonheur, Université de Rennes
À l'issue d'une soirée rythmée par les 16 prestations des doctorantes et doctorants et par leurs échanges avec le public, Mélanie Coquelin (Université Rennes 2 / LP3C) a été qualifiée par le jury de Ma thèse en 180 secondes, mardi 6 mai, pour participer à la finale nationale qui aura lieu le 17 juin à Paris.
Les 16 candidat·es issu·es des 4 universités bretonnes et de l'Institut Agro Rennes-Angers ont brillamment relevé l'exercice de vulgariser leurs travaux de recherche auprès du public présent dans la salle et devant les internautes. Leurs prestations de haute volée sur des thématiques très différentes - maïeutique, électronique, histoire, chimie marine, psychologie, toponymie, sédimentologie... - contribuent à diffuser la science dans la société.
Cette année, trois doctorant·es portants les couleurs de Rennes 2 s'étaient qualifié·es pour la finale régionale (à revoir ici) : Mélanie Coquelin, Inas Redjem et Quentin Villa.
C'est Mélanie Coquelin qui l'a emporté en expliquant en trois minutes son sujet de thèse "Étude psychosociale des phénomènes de honte et de culpabilité après suicide, dans le cadre d'Alinéa - dispositif émergent de veille et d'accompagnement pour les proches endeuillés par le suicide". Le prix du public a été attribué à Marion Monperrus candidate de l'Université de Rennes / CIC Rennes.
Psychologue clinicienne depuis 2010, Mélanie Coquelin travaille dans le domaine de la prévention du suicide depuis une dizaine d'années, en tant que thérapeute, formatrice et responsable d'une unité qui anime des actions de prévention du suicide et de soutien aux personnes confrontées au suicide. Elle lancée dans la recherche doctorale dans le but de poursuivre les travaux de recherche en matière d'accompagnement des proches impactés et de soutien aux premiers intervenants après décès. Lire son interview sur le site du Collège doctoral de Bretagne
Candidate n°15, Mélanie Coquelin.
20 personnes meurent par suicide chaque jour en France. Pour chaque suicide jusqu'à 20 proches sont douloureusement endeuillés et pris dans un tsunami d'émotions et de questions à traverser. Moi psychologue et accompagnatrice du deuil, j'accentue ma recherche doctorale sur ce tsunami. Vous voyez mon idée principale est de saisir le contenu de la vague dans son contexte afin d'établir des recommandations en matière d'accompagnement. [applaudissements]
Je suis Mélanie Coquelin, je suis doctorante en psychologie en 3e année au laboratoire LP3C de l'Université Rennes 2. Ma thèse s'intitule "étude psychosociale des phénomènes de honte et de culpabilité après suicide dans le cadre d'un dispositif expérimental et émergent qui s'appelle Alinea" et qui accompagne les proches endeuillés par suicide dans l'ouest des Côtes d'Armor. Le concours Ma Thèse en 180 secondes, je l'ai fait pour deux grandes raisons. La première grande raison c'est que je voulais optimiser mes compétences en terme de communication, à la fois parler avec justesse et profondeur de mon thème mais tout en restant simple et efficace. La deuxième grande raison c'est que mon thème de recherche est un thème qui est encore tabou, qui est encore sensible de notre société donc je tenais une nouvelle fois à me saisir d'une opportunité de pouvoir en discuter, en parler avec le grand public. C'est vraiment une grande expérience, la première grande expérience c'est de partager avec des doctorants cette expérience qui est totalement nouvelle et c'est aussi de faire l'expérience du trac donc si j'ai un grand conseil à donner en terme de gestion du stress c'est partagez votre stress, parlez-en et il diminue un petit peu mais le stress c'est aussi quelque chose qui est très utile et qu'on apprend justement à gérer. Je suis pleine d'envie de continuer de partager et également d'optimiser mon pitch puisque donc l'enjeu est bien évidemment de poursuivre cette grande aventure et de continuer de partager sur un thème qu'on investit quand même pendant au moins trois grandes années donc c'est vraiment un grand plaisir de participer à ce concours.